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Le "c'est pire ailleurs" c'est de la chiasse. Point.
"au moment de sa mort, le révérend était une des personnes les plus honnies des États-Unis. Un sondage réalisé par Gallup en 1966 montrait que les deux tiers des Américains avaient une opinion défavorable à son égard"
[...]
"Si Martin Luther King était impopulaire à la fin de sa vie c’est parce que son engagement éminemment anticapitaliste était devenu prégnant dans sa prise de parole publique. Le pasteur s’était toujours montré farouchement opposé aux méfaits du libéralisme à l’américaine et notamment à son impact sur les plus pauvres. Peu avant sa mort, il avait initié la «Poor People Campaign» pour appeler à marcher à nouveau sur Washington et à dénoncer la misère qui sévissait dans les foyers américains les plus pauvres. À la fin de sa vie, c’est la question des classes sociales qui irriguait ses discours ainsi que la conviction selon laquelle les Américains pauvres avaient intérêt à faire front commun contre les méfaits du capitalisme, quelle que soit leur couleur."
[...]
"Il se disait «extrêmement déçu par le Blanc modéré» le conduisant «à la conclusion regrettable que le principal obstacle que rencontre le Noir dans son élan vers la liberté n'est ni le Ku Klux Klan, ni les ligues de défense des blancs, mais bien le blanc modéré, celui qui s'attache davantage à l'"ordre" qu'à la justice; qui préfère une paix négative, qui se réduit à l'absence de tensions, à une paix positive, qui est la présence de la justice». Il reprochait à ces Blanc.he.s de prétendre soutenir les objectifs des militant.e.s antiracistes mais contester leurs «méthodes» «de manière paternaliste» pensant pouvoir «décider des étapes par lesquelles un autre homme accédera à la liberté»."
Je reprends juste ce passage qui résume assez bien le problème avec "l'humour" oppressif :
Cyril Hanouna avait utilisé la même défense pour justifier d’avoir piégé un homosexuel et s’être foutu de sa gueule avec de l’humour homophobe.
Il avait dit que : “de toute façon on est tous égaux, alors on devrait traiter tout le monde de la même manière”.
Sauf qu’il s’est jamais moqué d’un hétérosexuel parce que hétérosexuel.
Bref, qu’on soit tous égaux, c’est vrai dans la théorie, mais pas dans la pratique.
Si t’es hétérosexuel, tu risques pas de te faire casser la gueule parce que tu as tenu la main de ta compagne dans la rue et que des gens trouvent ça dégueulasse. Ca n’arrive jamais.
Donc on est pas tous égaux, hein.
Agir comme si on était dans un monde où on est tous égaux, ça consiste juste à nier les inégalités.
Tu ne peux pas te contenter de faire comme si on était tous égaux. Ca revient à offrir un livre à un aveugle sans tenir compte du fait qu’il est aveugle.
D’ailleurs du côté des antiracistes, j’ai souvent entendu dire que s’il n’y avait que les blagues, ça ne poserait pas de problèmes en fait. C’est pas vraiment les blagues le problème, c’est ce qu’elles impliquent, c’est ce qu’il y a à côté.
Je vais donner un exemple très simple avec les blagues sur les portugais ou les bretons. On en voit, on en entend régulièrement. Pourtant, il n’y a pas d’associations de portugais ou de bretons qui se plaignent de ces blagues. C’est pas parce qu’ils ont plus d’humour que les autres hein, c’est juste parce qu’ils peuvent se permettre d’en avoir rien à foutre, étant donné que ces blagues n’ont aucune conséquence.
Personne n’est agressé parce que portugais.
Personne n’est tué parce que breton.
Alors qu’une blague qui va légitimer le viol ou réduire sa gravité, ben ça va participer à rendre les violences faites aux femmes plus acceptables.
En réponse au célèbre "oui mais les inconnus y'a 30 ans faisaient des blagues acceptées, aujourd'hui ils seraient en prison"
Putain mais les gars c'était des années 80 !
A l'époque les arabes devaient faire une marche sur paris pour faire comprendre aux gens qu'ils en avaient marre de se faire tuer.
A l'époque on venait tout juste de retirer l'homosexualité de la liste des délits.
A l'époque on avait le droit de violer sa femme.
Et si tout ça c'est plus possible bah c'est grâce aux gens qui viennent vous casser les couilles.
Ceci pour dire qu'à l'époque si les gens toléraient certaines blagues, ils toléraient aussi certains comportements qu'on trouve aujourd'hui dégueulasses.
Parce que c'est lié !
Un très bon résumé du fascisme et de pourquoi on ne doit pas leur donner la parole : <A href="https://www.reddit.com/r/Anarchy101/comments/5mba00/why_isnt_fascism_free_speech/dc2h6c7" rel="nofollow">https://www.reddit.com/r/Anarchy101/comments/5mba00/why_isnt_fascism_free_speech/dc2h6c7</A>
Le fascisme, ce n'est pas une opinion. C'est de la manipulation. <A href="https://www.reddit.com/r/Anarchism/comments/5m7qlc/no_fascists_on_campus_shut_down_milo_at_uc/dc1nh9f/?st=ixlcuprn&sh=addba8be" rel="nofollow">https://www.reddit.com/r/Anarchism/comments/5m7qlc/no_fascists_on_campus_shut_down_milo_at_uc/dc1nh9f/?st=ixlcuprn&sh=addba8be</A>
Non, on ne débat pas avec des trolls, on les kick : <A href="https://www.reddit.com/r/Anarchism/comments/5m7qlc/no_fascists_on_campus_shut_down_milo_at_uc/dc27dbw/?st=ixld3xzt&sh=a8a4b630" rel="nofollow">https://www.reddit.com/r/Anarchism/comments/5m7qlc/no_fascists_on_campus_shut_down_milo_at_uc/dc27dbw/?st=ixld3xzt&sh=a8a4b630</A>
On n'a pas à tolérer les fachos. Quand quelqu'un affirme vouloir tuer d'autres personnes par des moyens détournés (explusion, retrait d'aides, refus d'accès à l'IVG, etc.) c'est juste qu'il veut voir des gens qu'il n'aime pas mourir. Et on ne doit pas tolérer ça (par super LLM) : <A href="https://chaos.social/@llm/100566387809275033" rel="nofollow">https://chaos.social/@llm/100566387809275033</A>
Aussi paradoxal que ça puisse paraître, si on veut défendre la tolérance, il faut être intolérant envers l'intolérance.
(Et donc ne pas tolérer les propos d'extrême droite et autres fachos)
Pourquoi la gauche ne s'unit pas, en un seul paragraphe :
"Se jugeant trop faible pour courir le risque de se lancer seul, le Parti socialiste, qui souhaite l’unité, soutient les démarches de Raphaël Glucksmann, animateur du nouveau mouvement Place publique, lequel souhaite l’unité mais voudrait la réaliser autour de son mouvement en se tournant d’abord vers Benoît Hamon, qui souhaite l’unité mais à la condition que le PS n’y participe pas, y préférant le PCF, qui souhaite l’unité mais craint de disparaître s’il se fond dans une liste commune même s’il a besoin des autres forces pour préparer les municipales, notamment celles des écolos de Yannick Jadot, qui souhaitent l’unité mais, voyant leurs sondages monter comme un ballon, la conçoivent avant tout avec eux-mêmes, faisant en sorte que les autres forces disparaissent de facto derrière eux et voulant en tout état de cause exclure les socialistes pour tiédeur écologique, lesquels seraient, aussi bien, prêts à se ranger derrière Ségolène Royal, qui souhaite l’unité et veut bien d’une liste socialiste si elle ne comporte pas de socialistes et vient surtout de proposer d’être seconde de liste derrière Yannick Jadot qui souhaite l’unité mais l’envisage difficilement avec Ségolène Royal, laquelle serait alors contrainte de réaliser l’unité avec elle-même et personne d’autre. On voit que tout cela est limpide."
"Chouard s’enfonce au contraire dans ses contradictions et confirme en particulier, avec une insuffisante précaution, qu’il met clairement en doute la shoah (« sur ce sujet — la négation de l’holocauste —, je ne sais pas si Blanrue et Faurisson ont raison, je ne sais pas si ils ont tort »)"
"Nous ne disons pas que Etienne Chouard est fasciste. Mais ce qu’il fait suffit à le rendre infréquentable pour nous :
- Il discute avec eux.
- Il fait des conférences avec eux.
- Il fait des émissions avec eux.
- Il est très présent dans leurs médias.
- Il dit que Le Pen n’est pas fasciste (qu’il s’agit uniquement de résistance nationale)."
"Et peu importe ce que qu’il dit ou pas dans le film. Ce qui nous intéresse, ce sont les actes beaucoup plus que les paroles."
Yep. Pétain. De. Monde. De. Merde.
Mais bon, rappelez vous ce que disent les politiciens français depuis 30 ans.
"Il faut moins taxer les riches. C'est eux qui font ruisseler l'argent. Ils n'accumulent pas à l'infini sans raison, en exploitant les pauvres."
Bordel.
+1
"Et en même temps, je trouve un peu paradoxales ces condamnations unanimes de la violence. Je ne dis pas qu'il ne faut pas condamner la violence, mais enfin, ayez un minimum de cohérence. On nous serine, comme fondement du roman national, la Révolution française; on se glorifie des insurrections populaires; dans les livres scolaires, on a des gravures représentant des têtes coupées que l'on promène gaiement au bout d’une fourche; on nous fait apprendre «La Marseillaise»... Bref, on nous élève dans l’idée que la France, c’est du sang et des barricades face aux injustices, et ensuite, on nous dit qu’aucune injustice présente ne justifierait de recours à la violence –et en même temps que le recours à la violence de la police contre des lycéennes et des lycéens serait normal. C'est le monde à l'envers."
Rappel mai 1968 :<A href="http://img.over-blog-kiwi.com/0/55/61/98/20180407/ob_ee2c84_mai-68.jpg" rel="nofollow">http://img.over-blog-kiwi.com/0/55/61/98/20180407/ob_ee2c84_mai-68.jpg</A>
<A href="https://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/styles/simplecrop1000/public/rogerviollet.122550-21_0.jpg?itok=IzL6zSfg&sc=b3798ce95eca25821819bbfa0893024d" rel="nofollow">https://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/styles/simplecrop1000/public/rogerviollet.122550-21_0.jpg?itok=IzL6zSfg&sc=b3798ce95eca25821819bbfa0893024d</A>
<A href="https://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1313532-Barricade_de_la_rue_dUlm_devant_l%C3%89cole_normale_sup%C3%A9rieure.jpg" rel="nofollow">https://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1313532-Barricade_de_la_rue_dUlm_devant_l%c3%89cole_normale_sup%c3%a9rieure.jpg</A>
"On ne peut pas dire que 1789, c'était merveilleux et casser la mâchoire d'un jeune à coup de flashball parce qu'il aurait incendié une poubelle. Même au nom de l'État de droit, selon la formule consacrée. Vous pouvez demander à n'importe quel éducateur ou éducatrice, on n'obtient jamais l'ordre par les coups, les menaces ou l'humiliation. Ce que l'on voit dans la vidéo des jeunes à Mantes-la-Jolie ne se discute pas sous l'angle de ce qu'ils ont fait. Ils peuvent être interpellés et jugés, mais dans cette séquence, les policiers cherchent à obtenir leur soumission par l'humiliation –et c'est le meilleur moyen d'obtenir l'effet inverse. Je souscris à cette pétition en tant qu'ancienne lycéenne ayant participé à des manifs et des blocages mais n'a jamais subi une telle répression.
Et je ne parle même pas de celles et ceux qui s’offusquent de tags sur l’Arc de triomphe, alors que c'est quand même un monument moche célébrant des batailles dont la plupart des gens ne connaissent pas le nom. Et tiens, tant qu'on y est: les Champs-Élysées, c'est l'un des endroits les plus laids de Paris."
Victor Hugo se moque ensuite de la bourgeoisie, qui se plaint déjà à l'époque du coût des émeutes: «Toute émeute ferme les boutiques, déprime le fonds, consterne la bourse, suspend le commerce, entrave les affaires, précipite les faillites; plus d’argent; les fortunes privées inquiètes, le crédit public ébranlé, l’industrie déconcertée, les capitaux reculant, le travail au rabais, partout la peur; des contre-coups dans toutes les villes. De là des gouffres. On a calculé que le premier jour d’émeute coûte à la France vingt millions.»
"On ne discute pas avec les fanatiques. Jamais, sous aucun prétexte. Pas plus qu’on ne demande à un terroriste pourquoi il tue des gens (« ben alors, qu’est-ce qui va pas mon bonhomme ? ») on ne parle avec des gens qui estiment que les femmes sont biologiquement inférieures aux hommes et que les musulmans sont des terroristes à des stades plus ou moins avancés de développement. Malheureusement, on ne peut pas reconfigurer le disque dur de ces individus, pas plus qu’on ne peut les mettre en mode avion permanent. Il faudrait pouvoir leur enfiler une capote géante sur la tête jusqu’aux pieds pour les empêcher de contaminer le monde mais ce n’est pas possible non plus (y a un concours Lépine à organiser, ceci dit…) Donc on n’entre pas dans leur cage, jamais, sous aucun prétexte, et on ne leur tend pas un morceau de viande crue : c’est un coup à se faire bouffer pour rien.
Quelqu’un.e essaiera toujours de vous rendre responsable de la violence que vous avez subie. C’est la raison pour laquelle la meuf en plateau m’a rendue responsable de ne pas m’être défendue, et la raison pour laquelle Estelle Farge m’a rendue responsable de ne pas avoir « apprécié l’expérience. » C’est également la raison pour laquelle 95% des gens disent encore : « Elle s’est faite violer » (ou taper, ou insulter…), et pas « Elle a été violée » (tapée, insultée). Les mots ont un sens, ils sont les écrous que l’éducation visse ou dévisse dans un sens ou dans un autre."
Malgré vous, plus ou moins inconsciemment, vous vous sentirez coupable de ne pas vous être défendue, de ne pas avoir apprécié qu’on vous violente, de ne pas avoir dit merci après. C’est normal, vous êtes une femme, vous avez été biberonnée à la culpabilité, et aussi à la discrétion, la bienveillance, la modestie, la diplomatie, toutes ces qualités que les parents de JR (comme le méchant misogyne dans Dallas, tiens !) n’ont pas transmises à leur fiston car ce sont des qualités de gonzesse, donc des défauts de mec. Sachez, ladies et vous aussi gentlemen qui êtes de plus en plus nombreux à vous dresser contre cette masculinité toxique, que la victime n’est jamais, en aucun cas, responsable des violences qu’elle subit. Jamais. Il n’y a aucune exception à cette règle de base : le/la seul.e responsable des agressions, c’est l’agresseur/se. Point. Barre.
Il faut ravaler ce sentiment de honte et parler de son expérience pour que la honte change de camp, une fois pour toutes. La honte doit faire baisser la tête des médias qui organisent ces jeux du cirque, des journalistes qui donnent à bouffer aux lions, des haters qui continuent de cogner sur les réseaux sociaux, des gens qui se divertissent en regardant des êtres humains se faire massacrer par d’autres êtres humains (à vérifier quand même : JR est peut-être un cyborg). Les victimes n’ont pas à baisser la tête : elles ne sont pas responsables de ce qu’elles ont subi (voir plus haut).
N’attendez pas d’excuses de celles et ceux qui alimentent la bête : ce ne sont pas leurs excuses qui vous permettront d’avancer. Ne restez pas sur la bande d’arrêt d’urgence en attendant des excuses qui n’arriveront jamais : continuez. Avec un pneu crevé, osef : un pneu, ça se change.
La violence n’est pas la bonne réponse à la violence. Ca sonne comme un mantra Instagram mais c’est vrai. J’ai failli taper Julien Rochedy jeudi soir, littéralement : j’avais le poing levé (j’ai toujours été assez bagarreuse comme fille, la faute à mes parents qui ne m’ont jamais dit qu’une fille ne se battait pas. Ah ça, j’en ai balancé, des torgnoles ! Bref). Mais j’en ai eu une nouvelle preuve sur le plateau de RT média jeudi soir : la violence est un litre d’essence versée sur un brasier.
Le silence n’est pas la bonne réponse non plus : nous les meufs essayons cette technique depuis des millénaires. Je pense qu’il est temps de laisser tomber et de passer à autre chose. En effet, combattre la violence en fermant sa gueule et en se persuadant que « tout ça n’en vaut pas la peine, viens, on va chez le coiffeur et on pense à autre chose » revient à essayer de faire du feu en frottant deux Bic. La passivité nourrit la violence, les meufs : CHANGEONS. DE. TECHNIQUE.
Résister à la violence est une forme de violence infligée à ceux qui l’exercent. C’est ça, la solution : résister. La résistance c’est comme le sport : au début c’est sur mais à la fin ça fait du bien, et on se sent puissant.e.
Quelques idées pour résister à la violence, auxquelles j’aurais aimé penser plus tôt, et que je vous invite à compléter : méprisez la violence et celleux qui l’exercent, dites non quand vous pensez non, écoutez votre instinct et pas seulement votre cerveau ou votre éducation, ne soyez pas diplomates avec les brutes et leurs allié.e.s, placez votre bien-être avant le plaisir de gens dont vous n’avez pas grand-chose à foutre, ignorez votre éducation, ignorez les cases, ignorez les trolls externes, ignorez vos trolls internes, ignorez la culpabilité, la honte, les remords, les regrets."
"Tandis qu’en France, la police tenue pour coupable d’acharnement appelle à un rassemblement contre la « haine anti-flics », en Allemagne, en Suède, en Suisse, l’interaction entre police et manifestants se distingue par la maîtrise et le dialogue. La police française résiste aux nouveaux modèles de maintien de l’ordre, articulés autour de la notion de désescalade. O. Fillieule et F. Jobard expliquent les raisons de ce retranchement doctrinal."
Oops
No. You know what? Fuck that noise. Ethnic cleansing is not "different views". Racism is not "different views". White nationalism is not "different views". Dogwhistling that attacks against your political enemies will continue if the media doesn't stop saying things you don't like is not "different views". Puttin children in cages is not "different views".
This is not an argument over tax rates or the proper role of governement in education. This is an argument about who will be allowed to exist in America.
Get the fuck out of this thread. Don't post here again.